Tu as déjà entendu parler de bit, de byte, d’octet, de gigaoctet, de mégaoctet, de kilo-octet, etc., et tout cela te semble un peu nébuleux ? Ou peut-être as-tu une vague idée, mais tu aimerais vraiment comprendre la différence entre toutes ces unités de mesure ? Si c’est le cas, cet article est ta boussole dans le dédale des données informatiques ! Je vais dissiper les mystères qui entourent ces concepts. C’est parti ! 🚀

Le bit

Le bit, c’est l’unité de base de l’information dans les domaines de l’informatique et des télécommunications.

« Bit » est un mot anglais qui est une contraction de binary digit et qui signifie « chiffre binaire« . Un chiffre binaire est un chiffre qui peut avoir seulment deux valeurs possibles. Dans le cas du bit, sa valeur peut être soit 0 soit 1. Si tu veux en savoir plus à ce sujet, je te recommande de lire cet article.

Mais quel est le rôle du bit, au juste ?

Et bien, il va servir à représenter l’information numérique !

Représenter l’information numérique, ça signifie traduire une réalité physique (encoder) en une information qui peut être comprise par un appareil électronique (ordinateur, smartphone, montre connectée, etc.).

Cette réalité physique peut par exemple être un document. Imagine que tu aimerais rédiger ton CV, tu commenceras par créer une représentation numérique sur ton ordinateur (un fichier) que tu pourras ensuite transformer en réalité physique en l’imprimant sur une (ou plusieurs) feuille de papier (quoique de nos jours, on imprime de moins en moins notre CV étant donné qu’on le transmet aux recruteurs par e-mail ou via des plateformes en ligne).

Les bits représentent donc l’information.

Les fichiers de ton ordinateur qui contiennent des informations précieuses, c’est quoi ?
→ C’est des bits.
Les programmes enregistrés sur ton ordinateur ou chargés en mémoire ?
→ C’est des bits.
Les musiques enregistrées sur ton téléphone ?
→ C’est des bits.
La version finale de ton CV enregistrée sur ta clé USB ?
→ C’est des bits.

Si dans le monde réel, tout se compose d’atomes, dans le monde de l’informatique, tout se compose de bits.

_{Source des icôns : Flaticon.com}

Dans le monde réel, on trouve des corps sous différentes formes : des solides, des liquides, des gaz, etc. Tous ces éléments qui composent notre monde peuvent sembler très différents les uns des autres, mais ce ne sont en fait que des assemblages d’atomes structurés et organisés de manière différente.

Dans le monde du numérique, c’est à peu près la même chose. On retrouve différents éléments, comme des documents, des vidéos, des images, des programmes, etc. qui ne sont en fait que des assemblages de bits.

Le bit est également utilisé comme une unité de mesure. Plus un appareil numérique — que ça soit un ordinateur, un smartphone, une tablette, une clé USB ou encore un disque dur — a de bits à disposition, plus il peut emmagasiner une grande quantité d’informations (sous forme de bits).

Le bit est abrégé « b« . Ainsi, « 16 b » signifie « 16 bits ».

C’est super, mais qu’est-ce qu’on peut représenter avec 16 bits ? Ben, pas grand-chose, en fait. Pour tout te dire, sur un ordinateur standard, on peut représenter deux caractères (par exemple : « la » ou « ou » ou « 42 »), chaque caractère ayant besoin de 8 bits.

En conséquence, en informatique on utilisera plutôt des groupes de bits pour représenter l’information. Et ceci pour plusieurs raisons que je pourrais résumer : par commodité (je détaillerai plus loin). Ces groupes de bits s’appellent des bytes.

Le byte

Un byte est donc un groupe de 8 bits. Comme pour le bit, il s’agit d’un terme anglais, mais contrairement à ce dernier qui se prononce « bite », le byte se prononce « baïte ». Le terme « byte » provient du mot anglais « bite » qui signifie « bouchée », un « morceau ».

Imagine que t’es en train de manger du riz et que chaque grain de riz est un bit. Tu ne mangeras pas ton riz grain par grain, ce qui serait ridicule et inefficace. Tu le mangeras bouchée par bouchée. C’est un peu la même idée avec ton ordinateur que tu peux imaginer comme un gros bébé qu’on va nourrir en lui faisant avaler des bits. « Une cuillère de bits pour Maman Carte-mère, une cuillère de bits pour Papa Processeur, etc. ». Cette cuillère de bits, c’est un byte.

Donc un byte, c’est un groupe de 8 bits :

Mais pourquoi 8 bits et pas 6 ou 7 ou 10 ??

Bonne question ! 🧐 À vrai dire, il s’agit d’une convention qui s’est formée avec le temps et l’expérience. Le byte n’a pas toujours été un groupe de 8 bits. Dans certains appareils de la moitié du XXe siècle, un byte pouvait comporter 6 bits, voire une dizaine. L’explication courte est que la taille standard d’un byte à 8 bits est le résultat d’une évolution historique et pratique qui a été optimisée pour l’efficacité de traitement, l’interopérabilité et la facilité d’utilisation dans les systèmes informatiques modernes.

Comme le bit, le byte est une unité de mesure et elle est abrégée B. À ne pas confondre avec le b minuscule du bit.

1 B = 8 b
Traduction : 1 byte = 8 bits

Pourquoi utilise-t-on le byte plutôt que le bit ?

En informatique, on considérera par convention le byte comme la plus petite unité de mesure plutôt que le bit, bien que ce soit le bit qui soit réellement la plus petite unité de mesure.

Par exemple, quand on veut exprimer la capacité de stockage d’un périphérique mémoire comme un disque dur, une carte SD ou encore une clé USB, on parlera d’une capacité de X gigabytes (abrégé GB = millions de bytes) voire térabytes (abrégé TB = milliards de bytes). Quand l’ordinateur va lire ou écrire des informations sur ces périphériques, il sera bien plus pratique de le faire en transférant plusieurs groupes de bits à la fois, donc transférer des bytes, plutôt que bit par bit. Rappelle-toi de d’exemple du riz ! C’est comme avoir plusieurs voies sur une autoroute pour fluidifier le trafic.

Les bus de données par lesquels transitent les informations sont donc conçus pour faire passer plusieurs bits à la fois, au lieu de bit par bit. Ils fonctionnent eux aussi en mode « bouchées ». Tu peux te représenter un bus de données comme une sorte d’autoroute composée de plusieurs voies sur lesquelles circulent les informations. On les trouve dans les composants matériels de l’ordinateur ainsi que sur divers périphériques et appareils.

En bref, dans l’utilisation de l’informatique, tu entendras plus souvent parler de bytes que de bits.

Il y a cependant quelques exceptions comme quand on parle de débit Internet.

Lorsque tu transmets des données sur un réseau, notamment sur Internet, les protocoles et les équipements de réseau manipulent les données sous forme de bits. Par conséquent, le débit de transmission est généralement mesuré en bits par seconde (bps), kilobits par seconde (kbps), mégabits par seconde (Mbps) ou gigabits par seconde (Gbps). Cela donne une indication directe de la vitesse à laquelle les données sont transférées à travers le réseau.

L’octet

Un octet, c’est tout simplement l’équivalent français du byte. C’est un groupe de 8 bits.

Dans le mot « octet », le préfixe « oct- » signifie « huit ». Comme par exemple, un-e octogénaire est une personne de 80 ans (« octo- » = 8 et « gén- » = « génération » = 10 ans).

Bon, à vrai dire, l’octet n’est pas exactement l’équivalent du byte car historiquement, ce dernier n’a pas toujours été composé 8 bits. Mais comme de nos jours c’est le cas, on dira par convention qu’un octet et un byte, c’est la même chose. Ils sont synonymes.

Le terme français exactement équivalent au byte est le « multiplet ». Mais non seulement personne (à ma connaissance) n’utilise ce terme, je le trouve personnement tellement laid et si peu naturel qu’on a l’impression de perdre au moins 10 points de quotient intellectuel quand on le prononce. Après, les goûts et les couleurs…

Bonjour, je cherche un disque dur externe d’une capacité de 2 téramultiplets. 🤡

L’octet s’abrège o.

1 B = 1 o = 8 b
Traduction : 1 byte = 1 octet = 8 bits

Comme je l’ai mentionné plus haut, depuis les débuts de l’informatique jusqu’à aujourd’hui, la capacité de traitement des ordinateurs a grandement évolué et, de nos jours, un ordinateur ne peut plus faire grand-chose avec quelques octets. On parlera plutôt de kilo-octets (abrégé ko), de mégaoctets (Mo), de gigaoctets (Go) ou encore téraoctets (To).

Leurs équivalents anglais sont : kilobytes (KB), megabytes (MB), gigabytes (GB) et terabytes (TB).

Exemples de tailles typiques de fichiers

Il est bien beau de parler de mégaoctets et de gigaoctets, mais quand on n’est pas très familier avec ces ordres de grandeurs, on ne voit pas bien ce qu’elles représentent.

Pour t’aider à te repérer, voici un petit tableau qui inclut quelques exemples de tailles typiques selon le type de fichier :

Type de fichier	Taille typique
Document texte (Word, PDF) de 10 pages	Environ 200 ko
Photo haute résolution non compressée	5 Mo à 10 Mo
Image web ou réseaux sociaux	100 à 500 ko
Chanson MP3 de qualité standard (3-4 minutes)	3 Mo à 5 Mo
Vidéo courte (1 minute) en qualité standard (480p)	10 Mo à 20 Mo
Vidéo courte (1 minute) en haute qualité (1080p)	50 Mo à 100 Mo
Film complet en qualité DVD (1,5 à 2 heures)	1 à 2 Go

Autres exemples en vrac, sachant que cet article a été écrit en mars 2024 :

• La taille maximale totale du ou des fichiers que l’on peut joindre à un e-mail (pièce jointe) est typiquement de 20 Mo et peut varier en fonction du serveur de mails.
• Quand on achète un nouvel ordinateur, on peut s’attendre à pouvoir y stocker typiquement entre 500 Go et 4 To pour un ordinateur grand public.
• La capacité de stockage des clés USB peut varier entre une centaine de Mo jusqu’à plusieurs To.

Tu trouveras également de nombreux exemples sur cette page Wikipédia.

Comment convertir des gigaoctets, en mégaoctets, en kilo-octets, … ?

Attention, il y a une subtilité à connaître dans la conversion de ces unités : les octets ne sont pas comme les autres unités de mesure ! Par exemple, 1 kilogramme, c’est 1’000 grammes. Mais en informatique, on n’aime pas faire comme les autres. 1 kilo-octet, ce n’est pas 1’000 octets, mais 1024 octets !

Voici un tableau de conversion :

To (téraoctet)	Go (gigaoctet)	Mo (mégaoctet)	ko (kilo-octet)	o (octet)
			1	1’024
		1	1’024	1’048’576
	1	1’024	1’048’576	1’073’741’824
1	1’024	1’048’576	1’073’741’824	1’099’511’627’776

À lire comme suit :

• 1 ko (kilo-octet) = 1’024 o (octets)
• 1 Mo (mégaoctet) = 1’024 ko = 1’048’576 o (1’024 x 1’024)
• 1 Go (gigaoctet) = 1’024 Mo = 1’048’576 ko = 1’073’741’824 o (1’024 x 1’024 x 1’024)
• 1 To (téraoctet) = 1’024 Go = 1’048’576 Mo = 1’073’741’824 ko = 1’099’511’627’776 o (1’024 x 1’024 x 1’024 x 1’024)
• 1 Po (pétaoctet) = … bref, tu l’auras compris !

Après les pétaoctets, on a les exaoctets, les exaoctets, les zettaoctets et les yottaoctets… Mais on n’en est pas encore là au niveau des ordinateurs grands publics, donc tranquillou. 😉

Et pour passer d’octets en bits, on multiplie simplement par 8 étant donné qu’un octet contient 8 bits.

Par exemples, 10 ko = 10’240 o = 10’240 x 8 b = 81’920 b

D’où vient ce facteur de 1’024 ?

Mais pourquoi on doit multiplier par 1’024 et pas par 1’000 ???

Eh bien, c’est dû au fait que les bits qui composent nos octets ne peuvent avoir que deux valeurs possibles !

Essayons de comprendre tout ça en comparent l’unité de mesure du bit à celle du mètre.

Dans 1 kilomètre, il y a 1’000 mètres.

Pour obtenir une mesure en mètres à partir d’une mesure en kilomètres, on doit multiplier par 1’000. Ces 1’000, c’est 10 x 10 x 10, soit 10³.

Et pourquoi 10 ? Parce que quand on parle d’une longueur en mètres, on peut utiliser tous les chiffres de 0 à 9 pour exprimer une longueur en mètres. On est en base 10.

Mais en langage binaire, avec nos bits, nos bytes et nos octets, on est limité à 0 et 1. On n’a que ces 2 valeurs possibles. On se trouve donc en base 2 et non plus en base 10. Et pour nous, ce n’est pas naturel, car on est habitué à compter en base 10 sans s’en rendre compte.

Et non, ce n’est pas naturel, mais à quoi t’attendais-tu en t’intéressant à l’informatique ? 😉

Base 10 vs. base 2

En base 10, on compte comme ça : 0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20, etc.

Et en base 2, on compte ça : 0, 1, 10, 11, 100, 101, 110, 111, 1000, 1001, 1010, 1011, 1100, 1101, 1110, 1111, etc.

Et oui, on passe de 1 à 10 direct… vu qu’il n’y a pas de 2, ni de 3, ni de 4, ni de 5, etc. Donc comme on ne peut pas utiliser les chiffres 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8 et 9, quelle est la prochaine valeur possible après le 1 ? 10. Et la suivante ? 11, car le chiffre 1 est autorisé. Par contre, pas 12 car le chiffre 2 est interdit (1 et 0 seulement !). La prochaine valeur possible sera donc 100. Et ainsi de suite.

Et c’est comme ça qu’on compte en binaire !

C’est comme si on comptait normalement sauf qu’on saute tous les nombres qui comportent un chiffre interdit.

En base 2, on n’utilisera plus des puissances de 10 pour passer d’un facteur de conversion à un autre (par exemple, de centimètres en millimètres), mais des puissances de 2.

Ainsi, le 1’024, il vient de 2 à la puissance 10 (2¹⁰). On multiplie 2 (pour les deux valeurs possibles) dix fois à la suite pour passer du giga au méga, du méga au kilo et ainsi de suite.

Ne t’inquiète pas si tu n’as pas tout compris cette dernière partie. J’y consacrerai un article entier où j’expliquerai cela de manière plus claire et plus détaillée. 😉

Retiens juste que la raison pour laquelle le facteur de conversion est de 1’024 et non 1’000 est que c’est parce qu’il s’agit d’un système binaire et que, dans ce cas, on compte en base 2.

En résumé

Voici les point-clés qu’il faut retenir de cet article :

• Le bit est l’unité de base de l’information en informatique, représentant une valeur binaire, soit 0 soit 1.
• Les bits sont utilisés pour représenter toute forme d’information numérique, des fichiers aux programmes, en passant par les médias comme la musique et les vidéos.
• Le byte est un groupe de 8 bits, utilisé couramment pour stocker et transférer des données.
• Les capacités de stockage et de transmission sont généralement mesurées en bytes plutôt qu’en bits, pour des raisons pratiques.
• L’octet est l’équivalent français du byte, également composé de 8 bits.
• Les multiples de l’octet, tels que le kilo-octet, le mégaoctet, le gigaoctet et le téraoctet, sont largement utilisés pour exprimer la taille des fichiers et la capacité de stockage des dispositifs.
• Les conversions entre les différentes unités de mesure (ko, Mo, Go, etc.) impliquent un facteur de 1’024 en raison du système binaire utilisé en informatique.
• Comprendre le langage binaire et les conversions entre les unités de mesure est essentiel pour maximiser l’utilisation efficace des ressources informatiques.